Agribalyse en marche vers l’éco-conception

Agribalyse éco-conception

Les acteurs du monde agricole et agro-industriel se réuniront fin Septembre à Paris pour discuter de l’avenir de l’un des outils de comptabilité carbone de l’Ademe : Agrybalise. L’Agribalyse avait été renouvelée en 2014 pour une durée de 4 ans, à mi-chemin du parcours il sera maintenant de mesurer les progrès établis ou les améliorations à apporter pour faire d’Agribalyse un des outils de référence incontournable de la comptabilité carbone.

Agribalyse en chiffres

Conformément aux normes ISO internationales, l’Ademe a construit sa base de données de manière précise et rigoureuse en collectant les sources de pollution et leurs impacts. Ainsi à ce jour la base de donnée ICV (Inventaire de Cycle de Vie) Agribalyse recensait 116 productions – 72 végétales et 44 animales – susceptibles d’être étudiées dans le cadre d’un bilan carbone.

Selon les recherches de l’Ademe publiée dans rapport sur l’éco-conception d’avril 2015, l’empreinte carbone des produits alimentaires serait générée de 50% à 80% par le secteur agricole lui-même, suivant le type de production. C’est pourquoi la réunion de Septembre 2016 réfléchira à comment réduire la pollution à la source.

D’Agribalyse à l’éco-conception

L’objectif du programme est double: renseigner les acteurs du monde agricole sur l’impact environnemental de la production alimentaire, et construire une base de donnée environnementale cohérente et structurante pour ces mêmes acteurs.

Ainsi une des thématiques centrales de la conférence sera l’étude du passage d’Agribalyse au pratiques concrètes d’éco-conception. Sur la base des acquis d’Agribalyse 2 (2014-2018), l’Ademe souhaite impulser une dynamique pro-environnementale à travers l’éco-conception. La composition du capital fixe des entreprises agro-alimentaires et des exploitations agricoles doit pour cela être repensée de telle manière à ce que les installations « bas-carbone » représentent la majorité du parc industriel du secteur agroalimentaire. L’éco-conception passe aussi par la rédaction de cahiers des charges, la composition de labels, ou la mise en place de normes pour accélérer la transition écologique lancée depuis les accords de Paris de la COP 21.

Certaines mesures ont déjà été prises depuis longtemps comme la mise en valeur des exploitations bovines fondées sur l’élevage qualitatif. Actuellement, le problème majeur de l’Ademe est d’identifier les projets les plus intéressants du point de vue environnemental : une décision en apparence positive pour l’environnement peut se manifester négative sur le long-terme au regard d’autres critères environnementaux. Les effets pervers sont souvent les plus difficiles à mesurer et cela quel que soit le secteur d’activité: la méprise sur l’impact environnemental du gazole en est peut-être la meilleure illustration.